A la fin du XVIIème siècle la ville de Dax décida de recruter un bourreau. Lui donnant certains droits afin de lui assurer un salaire. Il semble que cet exécuteur – dont nous ignorons le nom – se rendit rapidement impopulaire et on dû le licencier au bout de quelques mois.
«En la Chambre du Conseil du 20e avril 1700 par devant Messieurs de Borda, président et lieutenant général, Maumas, président, de Brat, lieutenant particulier et Saint-Martin conseiller :
Par le procureur du Roy a été représenté qu'il y a environ sept à huit mois qu'il a esté establi en là présente ville un exécuteur de la haute justice de l'autorité de la cour présidiale auquel il a esté fourny un tarif des droits qui lui furent alors réglés par lui, qui parle avec les sieurs maire et jurats de cette ville pour pourvoir à sa nourriture et à son entretien : mais comme cet homme perçoit ses droits avec violence et emportements graves commis contre divers particuliers et que d'ailleurs les denrées sont d'une cherté fort grande par le renversement des saisons que l'on voit depuis quelque temps, si bien que le peuple a pris en horreur cet exécuteur de la haute justice et murmure continuellement sur la perception de ses droits qu'il trouve excessifs ; enfin le procureur du Roy considérant l'inutilité de ce ministre dans ce lieu lequel est à charge au public, requiert lad. cour présidiale lui ordonner de se retirer incessamment et qu'il lui soit fait inhibition et défenses de plus percevoir à l'avenir aucuns droits sur les denrées qui se portent en la présente ville, à peine de concussion et de punition corporelle. Il est fait droit séance tenante à ce réquisitoire et il est ordonné que l'exécuteur ne restera plus en fonction que quinze jours pendant lequel temps seulement il lui sera permis de percevoir les droits ordinaires réglés par son tarif ».
D. Goret, Le premier bourreau de Dax, Revue de Gascogne, Tome XIX, janvier-février 1924, Auch, 1924, p.182.
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